➽ INTRIGUE PRINCIPALE ; THE PERSONAL DIARY OF . . ..
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Cédrino Dixon-Jacks
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Sujet: ➽ INTRIGUE PRINCIPALE ; THE PERSONAL DIARY OF . . .. Dim 20 Fév - 17:05
INTRIGUE PRINCIPALE
« D’autant que je me souvienne, je n’avais jamais eu aussi peur de ma vie. Mon sang glacé, le cœur tambourinant contre mes tempes m’a fiché un sacré mal de crâne. D’autant que je me souvienne, j’avais eu la trouille, la vraie. On me pourchassait, on voulait ma peau. On voulait mettre un terme à dix-huit ans d’existence. »J’en avais des sueurs froides, un peu comme si je voyais la personne entrain d’écrire le journal au moment même où elle le fait, quarante ans en arrière. Plus tard, j’aurai appris qu’elle n’était plus de ce monde après diverses recherches. Autant, je craignais d’être tombée dans une secte, autant j’étais persuadée que l’on souhaitait seulement m’aider. Deux pensées bien contradictoires qui m’empêchaient de réfléchir à une réponse pertinente. Avais-je rêvé de ce beau livre en cuir blanc posé délicatement sur l’oreiller de mon lit, mon prénom écrit sur une feuille de papier déchirée. Avais-je simplement eu l’illusion qu’il m’était destiné, pas depuis un jour, ni même deux, mais depuis que la personne qui l’a écris est décédée. J’ai peur, je ne sais pas tellement pourquoi. J’ai la sensation que son histoire cache bien des choses, qu’elle n’a pas eu le temps de tout écrire et que, d’une certaine manière, je reste dans une impasse profonde.
« Nous étions justes des adolescents, juste des élèves méritants, juste nous. J’en avais vu plusieurs disparaître et on disait qu’il s’agissait seulement d’abandons. Je n’y croyais pas un seul instant. J’en ai parlé avec Marc, il était plutôt d’accord, mais refusait cependant d’aborder le sujet. Je me doutais que la peur était la conséquence de son silence. Moi, je ne voulais pas voir les gens que j’aime disparaître. Encore moins sans aucune explication. Et vous savez, je n’étais pas la seule avoir peur. Sous les couettes, on aurait pu entendre les dents claquer. Cachés sous leur couverture, les étudiants osaient à peine entrouvrir les yeux une fois que le jour s’était levé. Je fais partie de ceux-là, bien évidemment. Cependant, il vaut mieux se taire, se pousser au silence. On ne sait jamais qui pourrait nous entendre.»Ensuite, il n’y avait plus rien. Le seize juin mille neuf cent soixante-et-un, le journal avait pris fin. Une mort subite qui me donnait froid dans le dos. Deux jours après cette date, le cadavre d’un étudiant a été retrouvé pendu dans une salle de classe très peu utilisé car, hors-normes. Je me doutais bien qu’il s’agissait ni plus ni moins de cette fameuse personne qui écrivait le journal. Savoir que je tiens dans mes mains un livre qu’on a pu tenir quarante ans plus tôt, me donnait la chaire de poule. Et puis, j’avais eu cet empressement un peu idéaliste de venir dans cette école, en pensant que j’obtiendrai la meilleure éducation qu’il soit. Néanmoins, aujourd’hui, c’est avec la peur au ventre que je me rends dans mes divers cours, dans les divers lieux de détente ou bien encore, de sport. Aucun professeur ne nous a jamais parlé de cette histoire, encore moins ceux qui le sont devenus alors qu’ils avaient étudié ici durant leur plus tendre enfance. Il paraît qu’on ne dit pas des choses pareilles, pour éviter de faire peur aux élèves. De mon côté, j’aurai plutôt tendance à croire qu’ainsi, je ne serais plus la seule à souffrir de cela. A qui je pourrais en parler de toute manière ? Tout le monde croirait que ce journal vient de moi. Cette fille aux boucles d’or, le regard mielleux et enfantin, un sourire en permanence sur le visage et à l’allure de bonne élève. Personne.